Un projet pour les Franciliens éloignés
Construit au milieu des champs, à la croisée des chemins de la Seine et Marne, du val d’Oise et de la Seine Saint-Denis, entre les aéroports du Bourget et de Roissy, ce projet va proposer aux franciliens éloignés de la capitale, une offre de spectacle à ceux pour qui rejoindre Paris devient trop compliqué.
Initialement appelé le Colisée de Tremblay en France, la pose de la première pierre en juin 2022, par le maire lui-même, François Asensi, n’a pas permis de respecter les délais du printemps 2024 et d’atteindre les ambitions initiales de ce projet gigantesque, c’est à dire de pouvoir accueillir les Jeux Olympiques de Paris 2024.
La soirée d’inauguration aura seulement lieu le 28 septembre 2024, soient six semaines après la fin des compétitions sportives internationales. C’est pour acter ce changement que les opérateurs impliqués dans ce projet ont décidé de rebaptiser le Colisée par « l’Arena du Grand Paris ». Le complexe est divisé en deux salles, l’une de 7.000 places pour les événements culturels d’ampleur et une autre salle de 1.500 places pour les événements sportifs.
Un projet d’ambition pourtant
Signe des temps, ce n’est plus seulement le prix qui joua pour le choix des partenaires qui œuvreront dans la construction de cet immense édifice dédié au spectacle culturel et sportif, mais bien l’empreinte carbone.
Ainsi, pour la première fois, le principal matériau de construction utilisé sera constitué de briques de terre crue provenant de la région, plus particulièrement de la terre excavée pour la réalisation du « Grand Paris Express », ce qui réalisera une économie de 3.900 tonnes de CO2 qui ne sera pas déversée dans la nature. Quelque 30.000 blocs de briques en terre crue seront ainsi produites pour la réalisation des murs et des cloisons, juste à 5 km du chantier. L’utilisation de la terre crue dans la construction joue également un rôle de régulateur hygrométrique du bâtiment, qui atteint des pics lorsque les salles sont combles.
La charpente sera réalisée en bois et non en béton et toujours, dans le même esprit, des fibres de bois seront employées pour l’isolation du bâtiment. Ainsi au total, 2600 mètres carrés d’isolants biosourcés seront placés sous enduit. La couleur ocre du bâtiment rappellera l’utilisation de la terre crue pour la construction.
L’énergie électrique, sera sera assurée par un parc de 12.000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques posés sur la toiture elle-même, produisant l’équivalent de la consommation de 800 foyers. Afin de préserver la biodiversité de la région, le parking sera végétalisé et les eaux pluviales seront collectées dans différents bassins situés dans le parc aux alentours.
Un projet durable dont les effets seront à long terme
L’objectif de cet édifice est d’accueillir des événements culturels et sportif d’envergure avec une capacité que l’on ne trouve qu’à l’Ouest de la région parisienne, permettant un rééquilibrage des offres de spectacle et d’événements dans le Nord de la région parisienne. Ainsi l’Arena Grand Paris se veut un moteur d’attraction du pôle région Nord parisienne.



A l’inverse de ses aînées, la construction de la salle sera asymétrique et la scène n »occupera non pas la plus petite partie du bâtiment mais à l’inverse, la partie la plus large de manière à ce accroître la visibilité et que les spectateurs puissent rester proche des artistes.
Notre collaboration sur ce projet
Nous avons été sollicités pour la production des accoudoirs de ce projet. Malheureusement, les délais étaient courts (deux mois, 8000 pièces) et calés sur le planning initial. Soucieux de ne pas causer de retard sur le délai qui nous était imparti, notre intervention s’est limitée à la réalisation des prototypes.